Le budget général et le contrôle budgétaire

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budget général et le contrôle budgétaire

Chapitre 5 : Le budget général et le contrôle budgétaire
Une fois arrêté le programme des ventes en adéquation avec les capacités productives, il a été possible de définir les différents budgets :

  • budget des ventes et des frais commerciaux;
  • budget de la production et éventuellement de la sous-traitance;
  • budget des approvisionnements, et d’en déduire les budgets de fonctionnement des différents service

Il est alors nécessaire de vérifier la cohérence de l’ensemble prévisionnel construit et la capacité monétaire de l’entreprise à le réaliser.
L’objet  du  budget  de  trésorerie  est  de  traduire,  en  termes  monétaires  (encaissements  et décaissements), les charges et les produits générés par les différents programmes.  L’élaboration du budget de trésorerie est la résultante d’une démarche budgétaire complète. Il faudra la finaliser par l’établissement de documents de synthèse prévisionnels qui devront être cohérents avec les travaux de planification à plus long terme existant dans l’entreprise.
Ces documents fournissent au contrôleur budgétaire des données sur lesquelles il peut appuyer un suivi des réalisations de l’entreprise, en généralisant le calcul des écarts à la formation du résultat.

I- le budget de trésorerie :

Le budget de trésorerie est la transformation des charges et des produits de tous les budgets précédents en encaissements et décaissements.
Le budget de trésorerie permet de s’assurer de l’équilibre mensuel et prévoir les moyens de financement des besoins. La construction de ce budget nécessite plusieurs étapes indispensables qui permettent un bouclage de la démarche budgétaire finalisée par les « documents de synthèse » prévisionnels.

  • la collecte des informations

Le budget de trésorerie relie des informations budgétaires d’exercices différents. C’est pour cela que la phase de collecte est obligatoire.
Les éléments nécessaires pour élaborer le budget de l’année en cours sont :

  • le bilan de l’année précédente;
  • tous les budgets approuvés de l’année en cours;
  • la connaissance des modes de règlement de l’entreprise;
  • les décaissements et encaissements exceptionnels qui n’entrent pas dans le cadre d’un budget préc

1-2 les budgets partiels de trésorerie :

Les  budgets  sont  établis  généralement  en  montant  hors  taxes.  Les  encaissements  et  les décaissements doivent être exprimés toutes taxes comprises.
L’application des règles de droit commun en matière de TVA oblige à un calcul particulier pour déterminer le montant de la « TVA à décaisser » du mois qui sera payable le mois suivant. C’est pour cela qu’il est fréquent d’établir trois budgets partiels :

  • un budget des encaissements;
  • un budget de TVA;
  • un budget des décaisseme

a-   le budget des encaissements :

Il comprend deux zones :

  • La partie haute du tableau permet le calcul du chiffre d’affaires TTC et du montant de la TVA collectée du mois (reprise dans le budget de TVA).
  • La partie basse du tableau tient compte des décalages d’encaissements introduits par les modes de règlement, elle intègre les créances clients figurant au bilan de l’année précédente.

a-   le budget de TVA :

Ce budget permet le calcul du décaissement de TVA selon les règles du droit commun :
TVA  à  décaisser  du  mois  M  =  TVA  collectée  du  mois  M  –  TVA  déductible  sur immobilisations du mois M – TVA déductible sur les biens du mois M
La « TVA à décaisser » d’un mois donné est payable dans le courant du mois suivant.
La partie haute du tableau permet la reconstitution des achats TTC, ainsi que le calcul de la « TVA déductible » du mois reprise dans la partie basse du tableau.
La partie basse du tableau conduit à la détermination de la « TVA à décaisser » d’un mois en appliquant la règle ci-dessus.

a-  Le budget des décaissements :

Il regroupe les dépenses figurant dans les budgets de charges selon leur mode de règlement.
Ces éléments sont repris pour leur montant TTC. Exemple :
Le budget des décaissements de l’entreprise Zellige regroupe les règlements par échéance :

  • les règlements des fournisseurs de matières premières payables le mois suivant ;
  • le règlement des autres fournisseurs sont payables compta Ils sont constitués par :
    • les charges d’entretien relevées dans le budget de production ;
    • les charges de gestion prévues dans le budget des services fonctionne

1-2 le budget récapitulatif de trésorerie :

Ce budget est généralement présenté en deux versions :

  • une version initiale, faisant apparaître les soldes bruts mensuels de trésorerie ;
  • un budget de trésorerie ajusté, compte tenu des desiderata de l’entreprise.

a-  la version initiale du budget :

Les encaissements sont comparés mois par mois avec les décaissements, tels qu’ils sont apparu dans les budgets partiels précédents, compte tenu des disponibilités qui figurent au bilan de l’exercice antérieur.

a-  le budget de trésorerie ajusté :

Il présente obligatoirement des soldes de trésorerie nuls ou positifs puisqu’il tient compte des modes de financement retenus par l’entreprise pour équilibrer sa trésorerie.

II-    les « documents de synthèse » prévisionnels :

L’établissement des documents de synthèse prévisionnels répond à deux exigences :

  • assurer l’équilibre comptable de l’année budgétée entre les budgets des différents services et le budget de trésorerie, afin de permettre un suivi en termes d’écarts de tous le système « entreprise » ;
  • vérifier la cohérence de la démarche budgétaire avec celle retenue dans le plan à moyen terme.

2-1   le compte de résultat prévisionnel (ou budgété) :

Il respecte les principes comptables et regroupe les charges et les produits par nature pour leur montant hors taxes.

2-1   Le bilan prévisionnel (ou budgété) :

Son élaboration s’effectue à l’aide :

  • du bilan de l’exercice précédent ;
  • des résultats des budgets de trésorerie en ce qui concerne les comptes de tiers ou de disponible ;
  • des budgets de production et d’approvisionnement pour les éléments stockés ;
  • du compte de résultat prévisionnel pour les amortissements et le résultat budgété.

III-       le contrôle budgétaire du résultat :

L’établissement de « documents de synthèse » prévisionnels dans le cadre d’une démarche budgétaire permet d’étendre un contrôle sous forme d’écarts à tous le système entreprise.

3-1 Analyse de l’écart de résultat :

Le résultat s’analyse comme la différence entre un chiffre d’affaires et des coûts de revient.
Ces derniers peuvent être considérés comme des coûts de production et une quote-part de frais dits généraux en provenance des services fonctionnels et administratifs.

a-   Décomposition de l’écart de résultat :

Soit : CA (chiffre d’affaires), CP (coût de production global), AC (autres charges globales)
Les éléments réels sont indicés « r » et les éléments budgétés « b ». L’écart sur résultat s’écrit : E/R = Résultat réel – Résultat budgété

= (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb)

Soit CPp, le coût de production préétabli c’est à dire le coût de production standard adapté à la production réelle.
L’égalité précédente n’est pas remise en cause en ajoutant l’expression suivante de valeur nulle (CPp-CPp) mais qui permet une meilleure décomposition de l’écart sur résultat :

E/R = (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb) + (CPp – CPp)

3-2 Analyse et décomposition de l’écart de marge sur chiffre d’affaires (E/Mca) :

la décomposition de cet écart doit permettre de vérifier la capacité des services commerciaux
à respecter leurs contraintes en matière de prix, de volume et de composition des ventes.
E/Mca = marge réelle – marge budgétée E/Mca = (CAr – CPp) – (CAb – CPb)
Cet écart peut être exprimé en fonction de facteurs unitaires. Soit les termes suivants : Pr : prix de vente unitaire réel
Pb : prix de vente unitaire budgété
Cb : coût de production unitaire budgété
Qr et Qb : les quantités de produits respectivement réelles et budgétées. E/Mca = [(Pr – Cb) Qr] – [(Pb – Cb) Qb] Les coûts de production pris en référence dans les deux membres de la différence sont des coûts unitaires budgétés (ou standards). En effet, la maîtrise des coûts de production n’est pas du ressort des services commerciaux et dans un souci de localisation des responsabilités, il est important que le transfert des produits de la production aux services commerciaux s’effectue sur la base des coûts inscrits au budget.

a-   l’écart sur prix :

E/P = [(Pr – Cb) – (Pb – Cb)] Qr , en simplifiant on obtient :
E/P = (Pr x Qr) – (Pp x Qr) soit E/P = CA réel – CA préétabli

a-   L’écart sur volume global (E/VG) :

Cet  écart  doit  permettre  de  juger  l’évolution  du  chiffre  d’affaires  due  à  des  données communes à l’ensemble des produits (croissance du marché, concurrence…), qui entraînent des variations dans les quantités vendues.
Comme les produits vendus par les entreprises peuvent être nombreux et hétérogènes en termes d’unités, il n’est pas possible de travailler sur des quantités. L’écart se calcule donc sur des bases monétaires de chiffre d’affaires pour lesquelles a été éliminé l’influence de la variation des prix.
E/VG = (CA préétabli – CA budgété) x Taux de marge budgétée Ou encore :
E/VG = [(Qr – Qb) Pb] x taux de marge budgétée.

b-  Ecart sur composition des ventes (E/CV) :

Les marges respectives des différents produits ont une incidence sur le taux de marge. Pour juger des proportions entre les produits, il suffit de comparer les taux de marge moyens. Comme pour l’écart de volume global, les éléments de référence sont calculés hors « effet prix », c’est à dire indépendamment des variations de prix, et donc sur des notions préétablies définies comme suit :
Taux préétabli = marge préétablie / CA préétabli Taux budgété = marge budgétée / CA budgété L’écart sur composition des ventes s’écrit :
E/CV = (Taux préétabli – Taux budgété) x CA préétabli
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